Si vous souhaitez des zones végétalisées dans votre jardin sans consommer de l’eau potable pour l’arrosage, il existe une solution simple : installer une cuve de récupération des eaux pluviales. C’est un investissement éco-responsable qui préserve les ressources en eau potable et donc les nappes phréatiques. En arrosant vos végétaux avec l’eau stockée toute l’année, vous faites des économies et pouvez l’utiliser en période de canicule où l’arrosage est interdit ! Le cycle de l’eau est respecté car l’eau ainsi stockée retourne à la terre. Et si vous possédez une piscine ou un bassin, utilisez l’eau pour maintenir le niveau qui baisse naturellement par évaporation.
Pensez à l’installer de préférence avant le printemps, pour lui laisser le temps de se remplir. La taille de la cuve va dépendre de son utilisation. Si vous avez un grand jardin et beaucoup de plantes en pot (plus sensibles aux périodes de sécheresse), il faut prévoir une cuve d’une capacité de 5000 à 10 000 litres. En fait, il est assez difficile d’estimer le volume d’eau dont vous aurez besoin car de nombreux facteurs sont à prendre en compte : le nombre de plantes à arroser et leurs besoins spécifiques en eau (y compris la pelouse), votre exposition, l’évolution du climat, les variations de pluviométrie de l’année…
Vous pouvez raccorder la cuve à un système d’arrosage par ‘goutte à goutte’, plus efficace pour irriguer les plantes. En effet, le goutte à goutte évite le gaspillage avec un apport d’eau mieux adapté. De plus, l’eau est absorbée lentement par la terre, ce qui crée moins d’évaporation et de perte d’eau par ruissellement.
Si vous ne souhaitez pas investir dans une cuve enterrée ou si la configuration de votre jardin ne le permet pas, il reste la solution des bacs de récupération d’eau. Ils restent efficaces pour éviter le recours à l’eau potable mais leur volume restreint empêche un arrosage régulier en cas de sécheresse prolongée.
Repenser le choix de vos végétaux
Avec le réchauffement climatique (périodes de sécheresse plus intenses et plus longues, raréfaction de la ressource en eau…) certains végétaux n’arrivent pas à s’adapter aussi vite aux variations de température qu’ils subissent. Ils finissent par mourir et il serait vain de s’acharner à vouloir conserver des variétés qui n’ont plus leur place au jardin, car trop gourmandes en eau ou ne supportant pas les fortes chaleurs. Au contraire, il faut repenser le choix des plantes, arbustes et arbres à planter en fonction de l’évolution du climat. On pourrait penser que la solution parfaite serait de choisir des plantes méditerranéennes, plus résistantes à la sécheresse. Or, ce n’est pas si facile que cela. En effet, les plantes résistantes aux chaleurs ne sont pas forcément résistantes aux froids de nos régions de montagne.
Les photos du jardin sont de Mathieu LE GALL Photographe